Ensemble changeons le rythme
Mission
Que ce soit au travail, à la maison ou à l’école, l’accumulation des tâches simultanées, la surproductivité et la haute performance sont normalisées, souvent même valorisées.Depuis 2022, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) développe l’initiative Ralentir pour renverser cette tendance en étant un catalyseur de changement. Notre mission : transformer nos milieux de vie pour favoriser l’adoption d’un rythme de vie équilibré. Ralentir est une initiative nécessaire pour atténuer les nombreuses conséquences qu’a l’accélération sur la santé, le bien-être et la qualité de vie.

Objectifs
- Dénormaliser le culte de la vitesse et de la haute performance pour le bien-être individuel et collectif.
- Transformer nos milieux de vie vers des environnements qui cultivent un rythme de vie équilibré, particulièrement le milieu du travail.
- Mobiliser un ensemble de partenaires pour bâtir, enrichir et propulser un ralentissement individuel et collectif.
- Sensibiliser la population aux bénéfices d’une société qui ose ralentir le rythme.
Ralentir, c’est adopter un rythme de vie équilibré en adéquation avec nos besoins et valeurs, et ce autant au niveau individuel que collectif.
L'essentiel
Le rythme effréné de notre société façonne les différentes sphères de nos vies. L’accumulation des tâches, la pression sociale, la vitesse et la haute performance alimentent notre impression de manque de temps qui peut nuire à la santé et au bien-être.
Augmentation du temps passé sur les écrans ou des comportements à risque sur la route, réduction du temps accordé à l’activité physique ou la préparation de repas, au temps passé avec les proches ou encore au sommeil, exacerbation des inégalités sociales, contribution à des standards de consommations irréalistes ou malsains, augmentation de restaurants rapides et de la place prépondérante de l’automobile, en sont quelques exemples.

Au-delà des comportements individuels, valoriser la productivité et la performance peut exacerber les inégalités sociales et créer des attentes ou standards de consommation irréalistes ou malsains. Ces cultures se transposent aussi dans l’aménagement du territoire, notamment par l’augmentation de restaurants rapides et la place prépondérante de l’automobile.

Vox pop – Ralentir : vos ressentis, vos réflexions !
Bien que l’impression de manquer de temps touche l’ensemble de la population québécoise, certains sous-groupes qui cumulent davantage de rôles et responsabilités sont plus à risque, comme les travailleurs et travailleuses, les parents et les personnes aux études.
Parmi les Québécois et Québécoises…
Cette proportion monte à plus d’une personne sur deux chez les 18 à 54 ans et les parents.
Au moins quatre personnes sur cinq pensent que ralentir serait bénéfique pour leur niveau de stress, leurs relations sociales ou familiales et leur santé mentale ou physique.
Environ la moitié sont d’avis que ralentir serait bénéfique pour leur travail et l’environnement.
Pour ces personnes, les responsabilités financières, les responsabilités familiales et les exigences professionnelles sont les principaux facteurs qui les empêchent de ralentir.
Toutefois, seulement le tiers affirme que le fait de ralentir est bien perçu socialement.
Rouler plus vite que la limite permise sur la route pour gagner du temps (40%)
Conduire malgré la fatigue (38%)
Manquer de temps pour faire de l’activité physique (35%) et des activités de loisirs (31%)
Manquer de temps pour être avec leurs proches (26%)
Couper dans les heures de sommeil pour faire plus de choses dans une journée (24%)
- Association pour la santé publique du Québec (2023). Ralentir – Exploration sur le rythme de vie et ses impacts sur la santé durable au Québec.
- Sondage Léger mené pour le compte de l’ASPQ en juin 2023 auprès de 1 001 Québécois et Québécoises.
- Venn, D. et Strazdins, L. (2017). « Your money or your time? How both types of scarcity matter to physical activity and healthy eating », Social Science & Medicine, 172, p. 98-106.
- Coeugnet, S., Miller, H., Anceaux, F. et coll. (2013). « How do time pressured drivers estimate speed and time? », Accident Analysis & Prevention, 55, p. 211-218.
- Bourque, M. et St-Amour, N. (2016). « Les politiques de conciliation travail-famille : la nécessité d’une analyse intersectorielle? », Travail, genre et justice sociale, 35(2-3), p. 15-38.
- Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (2018). Non-medical Prescription Stimulant among Post-secondary Students.
- Liu, X.S., Shi, Y., Xue, N.I. et coll. (2022). « The impact of time pressure on impulsive buying: The moderating rôle of consumption type », Tourism Management, 91(2).
- Sondage Léger mené pour le compte de l’ASPQ en décembre 2022 auprès de 1 000 Québécois et Québécoises.
Manifeste
pour la création de milieux de vie favorables à un ralentissement collectifPour transformer nos milieux de vie en environnements qui permettent d’adopter un rythme de vie équilibré, un changement de paradigme sur la relation que nous entretenons avec la productivité et la performance est nécessaire.
Le pouvoir du collectif dans la capacité de ralentir n’est pas à négliger. C’est en agissant principalement sur les milieux de vie dans lesquels les personnes vivent, travaillent et s’épanouissent que nous parviendrons à un changement durable.

Le Manifeste pour la création de milieux de vie favorables à un ralentissement collectif a été coconstruit par les partenaires du Groupe de travail Ralentir. Son objectif est de poser les assises nécessaires pour orienter le changement nécessaire par l’entremise de fondements et principes directeurs.
- La capacité de ralentir est influencée par plusieurs facteurs individuels, organisationnels et sociaux.
- Un rythme de vie en harmonie avec soi et les autres, c’est-à-dire avec nos besoins, limites, valeurs et aspirations, est à préconiser.
- Les milieux de vie doivent favoriser l’adoption d’un ralentissement collectif.
- Des cultures saines de consommation, de productivité et de performance, qui s’inscrivent dans un ralentissement collectif, bénéficieraient à toute la société.
Milieu du travail
Le travail, qui occupe souvent une place centrale dans nos vies, n’échappe pas à cette course contre la montre et rend l’adoption d’un rythme de vie équilibré difficile pour les personnes à l’emploi. Considérant le nombre d’heures que nous lui consacrons par semaine, il est impératif d’y revoir les façons de faire.Les milieux de travail ont le potentiel de renverser la tendance en revoyant leur culture organisationnelle et en mettant en place des mesures structurantes qui mettra au premier plan l’équilibre de vie des travailleurs et travailleuses, et du même coup, leur santé et bien-être. Ils ont un rôle indispensable à jouer lorsqu’on parle de ralentissement du rythme de vie.

Parmi les personnes à l’emploi du Québec…
- Plus du tiers des personnes à l’emploi pensent risquer de se rendre à l’épuisement professionnel si elles gardent le même rythme de vie.
- Près de la moitié dit être en mesure de prendre peu ou aucun temps pour elles et considère que leur charge de travail affecte leur équilibre de vie.
- Près du tiers ont du mal à faire une coupure entre leurs vies professionnelle personnelle.
Les impacts que peuvent avoir des actions politiques, organisationnelles et citoyennes ne sont pas à négliger lorsqu’on parle de ralentissement du rythme de vie.
Vox pop – Ralentir : vos idées, vos solutions !
Nouvelles

Ralentir pour prendre soin de nos employés et mettre un frein à l’épuisement professionnel

Ralentir, une nouvelle initiative pour protéger la population face à notre rythme de vie effréné
